Les arts
Brillant causeur dans les salons
Stendhal fréquente des salons célèbres comme « le grenier » de Delécluze qui réunit des romantiques libéraux, le salon du baron Gérard où l’introduit Mérimée. Il s’y acquiert rapidement une réputation par ses réparties tant spirituelles que mordantes. Les salons sont l’occasion de rencontrer la société qui inspire ses écrits et de se pourvoir en idées nouvelles.
Connu pour ses portraits royaux, le peintre François-Pascal-Simon Gérard tenait un salon tous les mercredis soirs dans son appartement parisien. Stendhal, introduit par Mérimée, appréciait beaucoup ces soirées où les musiciens avaient une place de choix.
Prosper Mérimée (1803-1870)
« Ce jeune homme avait quelque chose d'effronté et d'extrêmement déplaisant. Ses yeux, petits et sans expression, avaient un air toujours le même et cet air était méchant. Telle fut la première vue du meilleur de mes amis actuels. » (Souvenirs d'égotisme)
Etienne-Jean Delécluze (1781-1863)
Avant les lettres, Delécluze eut une formation artistique. Il fit ce dessin à la plume, à rapprocher du portrait de Stendhal croqué par Alfred de Musset en 1833, lors d’un voyage en bateau avec George Sand où, enivré, Stendhal effectua quelques pas de danse qualifiés par celle-ci de « grotesque ».
Ancien artiste, homme de lettres, critique d’art au Journal des Débats, Delécluze avait retrouvé Stendhal à Rome en décembre 1823 et janvier 1824. Cultivant le même goût pour les arts, ils avaient fait des visites ensemble et fréquenté ensemble les mêmes salons.